lundi 8 juin 2015

Déclaration de la Conférence des Evêques de France sur la fin de vie (RCF - "Le Billet")


Il me semble que le développement d'une culture du soin mettant en lumière et en œuvre la solidarité et la fraternité est indispensable. Notre Eglise ne prend pas soin seulement de nous pour que nous ne manquions de rien dans ce monde corrompu, mais elle nous guide également dans notre progression vers le Christ. Son amour se manifeste même au moment de notre départ de ce monde et continue de se manifester après notre sortie.
La citoyenneté exige l'égalité d'accès de tous les soins palliatifs, elle appelle aussi la fraternité qui donne sens à l'accompagnement et au devoir d'en acquérir la compétence pour un juste respect des personnes vulnérables.

Pour nous tous, le soin prodigué à notre prochain avec solidarité et fraternité, avec amour et respect, dans l'épreuve de la maladie et de la mort, est un lien privilégié d'apprentissage de ce qu'est la vie bonne. L'accompagnement d'un frère ou d'une sœur, connu(e) ou inconnu(e), en fin de vie nous ouvre souvent les yeux à la transcendance dont chaque être humain est porteur dans sa vulnérabilité même. C'est une authentique manière d'aimer, de vénérer l'autre vulnérable, qui honore les soignants et toute la société.

Pour les croyants en Dieu, cette ultime étape n'est pas un non-sens mais une autre rencontre.

Dieu, le maître de la Vie, nous convie à prendre soin les uns des autres pour l'amour de la tendresse, pour un accompagnement ajusté et fraternel, digne de la grandeur inouïe de tout être humain qui s'en va vers son éternité.

Père Théodore