L'Eglise orthodoxe n'est plus
aujourd'hui en France un ensemble sans unité de communautés exotiques. Elle s'est insérée dans la vie
religieuse et culturelle de ce pays.
Selon le père Samuel, la France compterait
aujourd'hui de 400.000 à 500.000 baptisés orthodoxes, environ 240 paroisses, une
vingtaine de monastères, 300 prêtres et diacres; le nombre des paroisses tend
actuellement à s'accroître doucement.
Cela fait plus de deux siècles
que l'Orthodoxie est présente sur l’Hexagone. En 1816, un lieu de culte, de
tradition russe, est ouvert à Paris ; en 1821, une chapelle orthodoxe pour
la communauté grecque à Marseille ; en 1834, une première église orthodoxe
est construite. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle ont lieu plusieurs
constructions d'églises russe: à Paris, à Biarritz, à Cannes, à Menton, puis à
Nice, au début du XXe siècle. Mais ce sont les vagues migratoires qui amènent
l’enracinement durable et la diffusion de l'Orthodoxie en France: l'immigration
russe, bien sûr, qui est la plus importante, l'immigration grecque, mais aussi
roumaine et balkanique. D'autre part, des Français deviennent orthodoxes.
Après 1990 et la chute des
régimes communistes en Europe de l’Est, la situation évolue très vite. Les
besoins pastoraux deviennent immenses, et cette situation suscite de nouveaux
défis:
L’encadrement pastoral, la
formation de nouvelles paroisses, l'adaptation des paroisses existantes à une
nouvelle donnée sociologique très diversifiée, les relations interparoissiales.
La création de l'Assemblée des
évêques orthodoxes de France, en 1997, permet une concertation très régulière
entre évêques pour répondre à d'autres confessions religieuses, aux autorités civiles,
ainsi qu’à tous les organismes qui souhaitent établir un contact avec l'Orthodoxie.
Père Théodore