A Lisbonne, du 5 au 8 juin 2012, a eu lieu le
rassemblement européen catholique-orthodoxe, qui a eu pour thème "La crise
économique et la pauvreté: Défis pour l'Europe d'aujourd'hui". Les
délégués des conférences épiscopales catholiques et orthodoxes européens ont discuté la question de la crise économique et ses
répercussions en Europe à la lumière de
la foi chrétienne.
Il est certain que
les Européens aujourd'hui souffrent directement, en particulier par le chômage, l'absence de perspective et d'espérance. Donc ils sont très
inquiets au sujet de leur avenir. Nos Eglises restent à l'écoute de ces souffrances et de ces inquiétudes. Elles veulent adresser
à leurs fidèles un message de
confiance et d'espérance dans la
providence Divine et la capacité de corriger les erreurs du passé, dessinant les lignes d'un avenir de justice et de paix. Dans son histoire, l' Europe a fait appel plusieurs fois aux ressources de la pensée et de la morale chrétienne, de la Bible, de la tradition
patristique, y compris dans la doctrine sociale de l'Eglise, qui constituent
le trésor que les peuples partagent. Quelle est la place et le rôle humain dans la création, dans la société et dans la
vie économique en particulier.
L'homme doit
trouver son accomplissement en Dieu son Créateur et Sauveur. Des idéologies matérialistes et hédonistes leur ont proposé des visions réductrices, faisant croire que le bonheur pouvait s'acquérir pour l'accumulation des biens, que la
liberté consistait à la
satisfaction de tous les désirs, et la
vie en société pouvait résulter de la
conjugaison de tous les intérêts privés.
La crise actuelle est aussi une crise morale et culturelle, et plus profondément d'une
crise anthropologique et spirituelle.
Elles se sont adressées surtout au seul
agent du changement capable de faire évoluer nos sociétés
vers un nouveau style de vie: le
citoyen de nos pays européens. S'il comprend la nécessité vitale d'un changement par rapport à ses habitudes de consommation,
ses représentants dans les instances
parlementaires le suivront,
l'industrie s'adaptera à ses nouveaux choix, l'éducation enseignera un nouveau modèle, la citoyenneté sera plus sobre et plus solidaire envers les pauvres.
Enfin, l'homme
européen aura la joie de raviver ses racines chrétiennes et de cultiver la dimension spirituelle de
son être, la seule capable de combler sa
recherche de bonheur et du sens.
Père Théodore