lundi 20 février 2012

Dimanche du carnaval ou du dernier jugement


Le mot « carnaval » est synonyme de débauches en tout genre, de beuveries et de mascarades. L'étymologie du mot est : carnem, la « viande », et levare, « lever » ou « alléger » ; le mot signifie donc « retirer la viande » ou « arrêter de manger  de la viande ». Une autre étymologie serait : carno, la « viande », et vale « au revoir » ; le mot signifierait « au revoir à la viande » ou « au revoir à la chair », c'est-à-dire qu’il acquiert un sens plus spirituel : « quitter les soucis de la chair ».

La semaine qui suit le carnaval, un jeûne limité est prescrit par l'Eglise ; elle nous introduit progressivement dans cet effort, connaissant notre fragilité, prévoyant notre faiblesse  spirituelle.

Le péché est toujours absence d'amour, et dès lors, séparation, isolement, guerre de tout contre tout. La nouvelle donnée par le Christ est une vie de réconciliation, « de rassemblement dans l'unité de ceux qui étaient dispersés », la restauration de l'amour brisé par le péché. Lorsque le Christ viendra pour nous juger, la parabole de ce dimanche nous répond: « L'amour concret et personnel pour la personne humaine est pour toute personne humaine  que Dieu me fait rencontrer dans ma vie ».

Les chrétiens sont appelés à veiller au mieux de leurs possibilités et de leur compréhension, pour une société juste, équitable, et en général plus humaine. Il n'y a pas d'amour « impersonnel », parce que l'amour est la merveilleuse découverte de la « personne dans l'homme, de ce qui est personnel et unique dans le commun et le général ». C'est la découverte en chaque humain de sa part divine.

Nous savons aussi que les hommes sont en prison, malades, assoiffés, affamés, parce que cet amour personnel leur a été refusé.

Enfin, nous savons aussi étroit et limité que puisse être le cadre de notre existence personnelle, chacun d'entre nous a été rendu responsable pour une infime partie du Royaume de Dieu. Dès lors que nous ayons ou non accepté cette responsabilité, que nous ayons aimé ou refusé d'aimer, voilà sur quoi nous serons jugés. Car « toutes les fois que vous l'avez fait à l'un de Mes petits frères que voici, c'est à Moi-même que vous l'avez fait... »

Père Théodore